mardi 28 février 2012

DRM

Les communiqués d'Ubisoft sont toujours de grands moments.

JeuxVideo.Com a écrit:
Ubisoft semble décidément se détourner du marché PC en annonçant que Ghost Recon : Future Soldier était purement et simplement annulé sur ce support. Une nouvelle fois, c'est le piratage qui est pointé du doigt et Sébastien Arnoult, personne en charge du jeu, affirme que 95% des utilisateurs auraient téléchargé illégalement le soft. Cependant, Ubi avance que les joueurs PC pourront tout de même se rabattre sur le free-to-play Ghost Recon Online qui est entré en phase de bêta depuis plusieurs mois déjà, sans réellement marquer les esprits. Monsieur Arnoult affirme à ce sujet :
«Aux utilisateurs qui jouent habituellement aux jeux en les ayant obtenus sur Pirate Bay, nous disons : Ok, allez-y les gars. C'est ce que vous vouliez. C'est facile à télécharger, et il n'y a pas de DRM qui nuiraient à l'expérience.»
Alors, pour les non-initiés, c'est quoi un DRM ? 

Source Wikipédia : 
La gestion des droits numériques ou GDN (en anglais : Digital Rights Management - DRM) a pour objectif de contrôler par des mesures techniques de protection, l'utilisation qui est faite des œuvres numériques. Ces dispositifs peuvent s'appliquer à tous types de supports numériques physiques (disques, DVD, Blu-ray, logiciels…) ou de transmission (télédiffusion, services Internet…) grâce à un système d'accès conditionnel.
Ces dispositifs techniques ou logiciels peuvent viser à :
  • restreindre la lecture du support à une zone géographique prévue (par exemple les zones des DVD);
  • restreindre la lecture du support à du matériel spécifique (par exemple les version smartphone ou tablette);
  • restreindre la lecture du support à un constructeur ou vendeur (afin de bloquer la concurrence);
  • restreindre ou empêcher la copie privée du support (transfert vers un appareil externe);
  • restreindre ou verrouiller certaines fonctions de lecture du support (désactivation de l'avance rapide sur certains passages d'un DVD) ;
  • identifier et tatouer numériquement toute œuvre et tout équipement de lecture ou enregistrement (pour faciliter le pistage des copies non autorisées).

Visiblement, ils ont identifié une partie du problème : les PCistes en ont marre des DRM.
Leur solution ? Arrêter de faire des jeux pour PC...

Non mais moi je dis qu'insulter une partie de ses clients et cracher sur eux est une très bonne technique commerciale.
Sinon, il y avait aussi la possibilité de revenir a des DRM moins lourds, moins intrusifs et qui, surtout, génèrent moins de bugs. Il y avait aussi la possibilité d’arrêter de faire des portage de bâclés jeux console, injouables avec le clavier et la souris, parce que les PCistes s'en rendent compte immédiatement et que ça les énerve.

Alors puisque M. Arnoult me donne sa bénédiction, je vais donc continuer à ne rien leur acheter.

Les protections des jeux, c'est normal, et c'est de bonne guerre.
Le souci, c'est que depuis quelques années, ces mesures de protections nuisent aux jeux. C'est-à-dire qu'ils tournent en même temps que les jeux pour vérifier en permanence que le jeu est valide. Du coup, l’exécutable est plus lourd, et consomme plus de ressources qu'il ne devrait, ce qui fait baisser les performances de l'ordinateur, et donc la qualité de jeu.

Dans certains cas, les DRM sont implantées profondément dans le jeu. C'est le cas de Mirror's Edge : lorsque le DRM considère que le jeu est invalide, Faith ne peut plus avancer qu'a reculons. l'ennuie, c'est que le DRM considère régulièrement les jeux valides comme invalide, d’où une certaine ire de la part des gens qui ont payé plein pot, sachant que les gens ayants piraté le jeu n'auront jamais ce problème.

Une nouvelle étape a été franchie avec les validations online qui nécessitent en plus une connexion constante. Lors du lancement d'Assasin's Creed II, les serveurs d’authentifications ont planté, du coup ceux qui avaient une copie légale du jeu ne pouvaient y jouer, tandis que ceux qui avaient mis l’exécutable piraté pouvaient jouer sans soucis. En outre, les commandes du jeu ainsi que son interface sont prévue pour les console, la maniabilité sur PC est donc très aléatoire.

Ces soucis réguliers génèrent à chaque fois plus de pirates (un acheteur floué ne verra pas pourquoi il devrait payer pour, au final, utiliser un patch piraté pour jouer ?), et en réponse, les éditeurs font moins d'efforts pour la qualité des jeux. Un certain nombre d'entre eux viennent donc dire qu'ils feront plus de jeux PC parce que les gens piratent, sans jamais écouter ceux qui leur répondent : "nettoyez vos jeux des bugs, faites en sortes que les acheteurs en aient pour leur argent, c'est la moindre des chose pour des produits à plus de 50€".

J'ai cessé d'acheter des jeux à l'envie en 2003, le jour où il a fallu que j'installe un patch correctif AVANT d'installer le jeu que j'avais acheté, et dont le système de sauvegarde était tellement naze que j'étais obligé de revenir à Windows et de mettre la sauvegarde dans une archive avant de quitter le jeu sans quoi ma sauvegarde était corrompue. Depuis, je n'achète plus que les jeux auxquels je suis certain de rejouer, que j'ai longuement testé et avec lesquels je sais ne pas avoir de souci logiciel.

L'industrie du jeux vidéos ne m'en remercie sans doute pas et je leur en sais gré d'ailleurs...